Qu'est ce que j'ai Docteur ?

Vous éprouvez des difficultés à la marche, vous avez des sciatiques, des douleurs au dos, aux hanches, aux genoux….Vous trouverez sur cette page des informations concernant certaines affections (liens et fichiers explicatifs à télécharger).

Informations générales

vous pouvez déjà trouver des fiches de renseignements ou un grand nombre d’explications sur :

le site internet de la SOFCOT (Société Française de Chirurgie Orthopédique et Traumatologique)

ou

planete ortho

ou

Maîtrise orthopédique

Ces explications servent à illustrer certaines pathologies et un traitement chirurgical parmi d’autres qui existent.

La décision d’une intervention chirurgicale ne peut se prendre qu’après un interrogatoire du patient, un examen clinique rigoureux et des examens complémentaires.
Les techniques chirurgicales publiées ici et les exemples d’implants le sont à titre purement exemplatif et uniquement dans un but d’information non exhaustive.

Belle vidéo d’animation (mais hélas tout n’est pas toujours aussi simple et rapide….)

Hernie discale lombaire

Canal Lombaire Etroit (CLE)

Spondylolyse et spondylolisthesis

La spondylolyse est une perte de continuité de l’isthme articulaire (pars interarticularis), situé entre les deux apophyses articulaires supérieure et inférieure de l’arc vertébral postérieur. Elle survient le plus souvent au niveau d’un étage vertébral lombaire bas, habituellement le dernier étage mobile. Elle peut être unilatérale ou bilatérale, induisant alors une micro mobilité ou une mobilité de l’arc postérieur. Elle peut être aigüe, traumatique, correspondant à un trait de fracture vrai, ou chronique, sans notion de vrai traumatisme. La perte de continuité s’organise alors sous la forme d’un tissu fibreux ou plus rarement pseudo kystique plus ou moins hypertrophique dit « nodule de Gill », qui peut être agressif pour les racines nerveuses au contact. La lyse peut survenir dans l’enfance, mais aussi à l’âge adulte.

La fréquence de la spondylolyse au niveau lombaire est remarquablement élevée : de l’ordre de 3 à 7 % dans la population générale, beaucoup plus dans certains groupes. Si les Inuits sont classiquement des groupes à risque (aux alentours de 40%), la fréquence des spondylolyses est de 14 % chez les athlètes de haut niveau, particulièrement 20 % chez les danseurs, et de 11 à 17 % chez les gymnastes et les rameurs, au point que la constatation d’une spondylolyse puisse être considérée comme presque « physiologique » dans certains groupes de sportifs…

Le spondylolisthésis est un déplacement permanent du corps vertébral en avant sur le corps vertébral sous jacent, constituant un antélisthésis. Il est deux à trois fois moins fréquent que la spondylolyse isthmique. Dans sa forme dite isthmique, il survient à la faveur d’une spondylolyse vraie, ou d’un allongement « dysplasique » de l’isthme sans perte de continuité qui est peut-être le résultat de lésions traumatiques consolidées. Ce glissement intervertébral peut aussi être dégénératif lors d’hypertrophie des facettes articulaires due à l’arthrose.

Le traitement chirurgical est indiqué devant l’échec des traitements conservateurs (lutter contre rétraction des ischio-jambiers, renforcer musculature spinale), le glissement intervertébral qui s’aggrave ou des signes neurologiques par étirement des racines nerveuses.

échec et reprise chirurgie discale lombaire

cages intersomatiques

D.I.A.M

Dispositif Intervertébral Amortissant
Il s’agit d’une « cale » amortisseur placée entre deux apophyses épineuses dans le but de soulager le fonctionnement des facettes articulaires postérieures et du disque inter vertébral.

Ces dispositifs se mettent « à foyer ouvert ». Il est donc nécessaire « d’ouvrir » pour les placer.

Indications: associé éventuellement à un recalibrage lombaire, à une cure d’hernie discale

Aperius

Dispositif interepineux percutané

Utilisé dans certains cas de claudication neurologique intermittente (lombalgies + douleurs dans les jambes avec limitation du périmètre de marche).

Intervention facile à réaliser sans ouvrir. Ces dispositifs se placent en percutané par une petite incision de 2 cm.
Ce geste chirurgical nécessite seulement 24h d’hospitalisation.

Nous participons actuellement à une étude prospective dans les cas de claudication neurologique intermittente.

hernie discale cervicale

Excellent document de l’Institut Parisien du dos (2020)

Le traitement est souvent conservateur (repos, collier, anti-inflammatoires, infiltrations sous CT scan…).
Dans certains cas (HD paralysante ou hyperalgique, cervico-brachialgies rebelles au traitement conservateur…) on est amené à faire une opération qui se déroule sous microscope opératoire, le plus souvent par une voie chirurgicale antérieure et qui consiste en l’ablation de la hernie (décompression radiculo-médullaire) et mise en place d’une cage intersomatique (« cale » entre deux vertèbres) ou éventuellement d’une prothèse de disque.
Actuellement en Belgique, seule l’arthrodèse intersomatique par cage pour obtenir la fusion (« soudure ») entre deux vertébres est remboursée par la sécurité sociale.

Les prothèses de disque ne sont hélas pas encore remboursées et elles sont très onéreuses (~2700 euros pièce). Cependant, la plupart des assurances complémentaires les remboursent.
Le choix entre arthrodèse (fusion intervertébrale avec une cage intersomatique) ou une prothèse de disque dépendra de plusieurs facteurs:

  • âge du patient
  • état des facettes articulaires du niveau atteint et des disques sus et sous-jacents au niveau pathologique
  • canal cervical étroit / myélopathie cervicarthrosique
  • ostéoporose
  • stabilité régionale (rx dynamiques)
  • moyens financiers du patient / assurance complémentaire

Prothèse de disque cervicale

L’arthrodèse (fusion) est une opération de « sacrifice » d’une articulation. Celle-ci est définitivement bloquée. Le facteur « douleur » disparaît généralement mais les charges sont reportées sur les niveaux sus et sous-jacents ce qui peut favoriser l’usure de ces niveaux quelques années plus tard.

Les prothèses cervicales sont utilisées en Europe depuis le début des années 2000 (Bryan, Prestige……..).
Elles permettent de conserver la mobilité du niveau opéré au contraire de l’arthrodèse qui bloque en fusionnant deux vertèbres adjacentes.
De part la conservation de mobilité, il semble ressortir dans les études que la PDC provoque à moyen et long terme moins d’usure prématurée des niveaux sus et sous jacents au niveau opéré que l’arthrodèse.

La mise en place d’une prothèse de disque implique cependant l’ablation très complète du disque dégénéré, une libération de la moelle et des racines plus extensive que lors de la réalisation d’une arthrodèse. Ce geste très précis se fait généralement sous microscope opératoire .

Indications: arthrose de 1 à 3 niveaux, patients déjà opérés d’arthrodèse, hernie discale chez patients < 50 ans
Contre-indications: infection, ostéoporose importante, instabilité vertébrale, arthrose facettaire, fracture

En fonction des degrés de liberté on définit trois types de prothèses cervicales:

  • Prothèses non contraintes à 6 degrés de liberté(exemple de la Bryan): centrage parfait pas taf indispensable mais sollicitation + importante des articulaires postérieures
  • prothèses semi-contraintes à 5 degrés de liberté (exemple de la Mobi-C): stable grâce à une translation dans un noyau
  • prothèses contraintes à 3 degrés de liberté (exemple de la Prodisc-C): imposent une stabilité excellente et donc un ancrage parfait

Pour plus de connaissances sur les prothèses cervicales, nous vous recommandons la lecture de cet excellent article sur les prothèses cervicales de J.-M. Vital, P. Guérin, O. Gille, V. Pointillart disponible sur internet à l’adresse :

prothèse discale cervicale

Nous utilisons la prothèse de disque MOBI-C de la firme Française LDR-Zimmer.
Cette prothèse avait déjà reçu l’approbation de la FDA américaine pour un simple niveau et depuis 2014, elle est la seule prothèse à avoir reçu l’approbation pour un double niveau.

Indications: arthrose de 1 à 3 niveaux, patients déjà opérés d’arthrodèse, hernie discale chez patients < 50 ans
Contre-indications: infection, ostéoporose importante, instabilité vertébrale, arthrose facettaire, fracture

Malheureusement en Belgique en 2014, les PDC ne sont pas encore remboursées par les mutuelles. Le coût approximatif d’une PDC Mobi-C est de 2700 euros par niveau.
Les assurances complémentaires remboursent ces prothèses mais nous conseillons toujours d’introduire une demande préalable à l’assurance. Dans certains cas, après introduction d’un dossier argumenté, certaines mutuelles acceptent de participer partiellement aux frais.

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